L’éducation nationale hébergée chez microsoft : la souveraineté numérique en échec scolaire ?

Le ministère de l’Éducation nationale vient d’attribuer un marché public historique de 74 millions d’euros minimum à Microsoft, marquant un recul sans précédent dans la stratégie de souveraineté numérique française.

Hexatrust, qui fédère les acteurs français et européens de la cybersécurité et du cloud de confiance, s’alarme de cette décision qui expose les données sensibles de l’éducation nationale, des élèves, des étudiants, des chercheurs français aux lois extraterritoriales. Le contrat, qui pourrait atteindre 152 millions d’euros sur quatre ans, concerne l’ensemble des servi

ces centraux, les établissements de formation et de recherche, ainsi que plusieurs ministères stratégiques. Cette attribution intervient paradoxalement quelques jours après les déclarations du Président de la République sur l’intensification des menaces numériques étrangères, et contredit directement la circulaire ministérielle ex

cluant « toute utilisation de solution non souveraine dans le domaine de l’éducation ».

“Au moment où le contexte international nous rappelle les risques qui pèsent sur l’espace numérique de notre pays, comment justifier que l’on confie les données de notre système éducatif et de recherche à des solutions extra européennes en permanence ? C’est d’autant plus incompréhensible que la France dispose

aujourd’hui d’une filière d’excellence en cybersécurité et en cloud souverain, capable de protéger nos infrastructures sensibles et d’offrir des espaces collaboratifs numériques qui respectent nos standards par conception. Il est temps que nos dirigeants comprennent que la souveraineté numérique n’est pas un slogan, mais une condition essentielle de notre autonomie stratégique, une condition vitale pour faire grandir nos entreprises de la FrenchTech”, déclare Jean-Noël de Galzain, Président d’Hexatrust.

Pour rappel, en 2022, le ministère avait pourtant formellement exclu l’utilisation des solutions Microsoft et Google dans les établissements scolaires en raison de préoccupations liées au Règlement général sur la protection des données. Ce revirement spectaculaire soulève de graves questions sur la capacité de l’État à protéger ses infrastructures numériques critiques, à soutenir une filière française d’excellence et l’émergence d’une souveraineté européenne.

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